Édito de dimanche 17 janvier 2021

Dieu nous appelle par notre nom

Après la fête du Baptême du Seigneur, qui marque la fin du temps liturgique de Noël, la Liturgie nous présente un thème qui est primordial pour la compréhension et l’identité chrétiennes : la mission.
En mai 2007, au Brésil, au sanctuaire de « Nossa Senhora Aparecida », le plus grand sanctuaire marial du monde, s’est tenue la Ve Conférence générale des évêques latino-américains et des Caraïbes. Le titre de la Conférence a été donné par le pape Benoît XVI : «Disciples et missionnaires pour que, en Jésus Christ, notre peuple ait la vie». Dans cette Conférence, l’Eglise rappelait à nouveau aux catholiques notre vocation incontournable de missionnaire.

Selon les évêques, dans la vie baptismale naît aussi notre vocation et notre responsabilité avec l’annonce de l’Evangile. En effet, une fois baptisés dans la vie de la Trinité, nous mourrons avec le Christ et nous renaissons dans la force de l’Esprit Saint pour une nouvelle vie, adoptés par le Père pour continuer la mission rédemptrice de son Fils dans le monde.
Voici la raison pour laquelle la liturgie de la Parole présente la vocation de Samuel dans la première lecture et, dans l’évangile, l’intérêt des disciples de Jean le baptiste, de chercher Jésus et de savoir où il demeurait. « Venez, et vous verrez », est la réponse du Maître.
D’ailleurs, il nous est impossible de devenir disciples missionnaires de Jésus Christ si nous n’avons pas ce même intérêt. Autrement dit, si nous ne le cherchons pas dans les Ecritures, dans la prière, auprès de nos frères et sœurs, surtout, de celles et ceux qui souffrent et qui ont besoin d’écouter et d’expérimenter la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Samuel, avec son « me voici » est le symbole de celui qui est à l’écoute de cet appel qui vient de la profondeur de l’homme ; et d’un autre côté, il est aussi le signe de l’attention du Seigneur qui nous parle à partir de la réalité concrète et qui attend de nous une réponse sincère. Pour cela, Dieu, continue à nous appeler par le nom, celui qui un jour nous a été donné par nos proches et avec lequel nous avons été appelés à la vie baptismale.
En outre, le nom est la marque d’une appartenance sociale et familiale, qui permet aussi de nous identifier en tant qu’individu. Dans toutes les cultures, donner un nom à un nouveau-né est un moment très important. Dans la culture judéo-chrétienne, par exemple, le nom apporte la mission et ouvre à la compréhension de l’avenir de celui qui vient de naître. Alors, ce moment familial n’est pas anodin.
De surcroît, tout le clan participe au choix du nom en donnant son avis. Il en fut ainsi avec le nom de Jean Baptiste, dont le choix a causé un certain stress entre les membres de la famille et Zacharie.

Le nom de Jésus cependant, a été un choix divin : « Tu l’appelleras Jésus », dit l’ange Gabriel à Marie au moment de l’annonciation.
Dans l’Ancien Testament, il y a beaucoup d’exemples de changements de nom en raison de la nouvelle mission que la personne devra assumer : Abraham (Gn 12 6-17), Jacob (Gn 32, 25-29), parmi d’autres.
Dans le Nouveau Testament, on le remarque au sujet de la conversion et de la mission de Saul (At 9, 1-30) et aussi celle de Pierre que l’Evangile d’aujourd’hui met en relief : «Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas ». Au Brésil, avant l’avènement d’internet, les parents décidaient du nom de l’enfant qui venait de voir le jour, en regardant le « saint du Jour » dans le calendrier. C’était ainsi qu’il y a dans les générations passées, beaucoup de « Marie », « Joseph », « Pierre », « Paul », «Christophe », « Aparecida », « Louis », « Hélène », « Jean », etc.
Encore aujourd’hui, dans quelques congrégations religieuses, notamment dans les monastères et dans les Ordres contemplatifs, il est de coutume de changer le nom du candidat au moment de la profession religieuse, puisqu’ avec les vœux religieux, il naît à une nouvelle vie et une nouvelle mission.
Les papes maintiennent cette habitude. Mario Bergoglio par exemple, à la fin du conclave où il a été élu successeur de Benoît XVI (Joseph Ratzinger), ayant écouté le conseil d’un ami, un cardinal brésilien, de ne pas oublier les pauvres, a choisi le nom du « poverello d’Assise » : François. De nos jours, ce n’est pas la culture chrétienne qui compte pour le choix du nom de nos enfants. Hélas ! La mode et les préférences s’éloignent de ce registre pieux.

En revanche, « Dieu qui a gravé notre nom sur les paumes de ses mains » (Is 49,16), continue à nous appeler par notre nom à la mission et à l’engagement pour la transformation de ce monde tellement assoiffé de choses nouvelles. Il nous fait une simple proposition, qui respecte notre libre arbitre et notre liberté entière : « venez et voyez ».
C’est à nous de savoir ce que notre nom dit de nous-mêmes et de nous mettre en route, afin de voir où et comment le Seigneur vit. Sans une mission à accomplir, notre baptême, notre vie n’aurait pas de sens et la route devant nous serait simplement un long et ennuyeux chemin à parcourir.

Père Claudemar PEREIRA DA SILVA

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Samedi : messe à 9h00 *

( * hors vacances scolaires)

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Dimanche : messe à 9h30, 11h00 et 18h00

MESSES
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1 samedi par mois à 18h00 
18 novembre, 24 décembre, 20 janvier, 10 février, 23 mars, 27 avril, 18 mai et 15 juin 2024

MESSES DU SOIR
Dimanche 18h - Louange, Messe et Apéro
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Martin GROUTHIER
Agnès DUPONT CHOWANIEC
Marcelin LEONARD
Romée QUÉHEILLARD
Devenus enfants de Dieu par le Baptême

Simone BELLIARD
Valérie HERMANT
Retournées à la Maison du Père

Retournés à la Maison du Père, dont les obsèques seront célébrées le
Claudette BASTARD
Mardi 9 avril à 10h30
Pierre DEFERREZ
Mardi 9 avril à 14h45
Jean-Pierre LALLIER
Mercredi 10 avril à 10h30