L’église Notre Dame plus belle que jamais

INAUGURATION DE L’EGLISE NOTRE-DAME DE VINCENNES

APRES LA CAMPAGNE DE TRAVAUX COMMANDES PAR LA VILLE DE VINCENNES

17 juin 2021

Madame le Maire,
M le Sénateur,
Mgr Blanchet,
Mesdames et Messieurs les élus,

Chers paroissiens et habitants de Vincennes,
En avril 2019 lorsque nous avons inauguré avec vous, Madame le Maire, les vitraux de cette chapelle du Sacré-Cœur orientés vers la rue du Midi nous étions heureux. Je l’avais d’ailleurs dit : » je suis un curé heureux ! »

Depuis, la pandémie inattendue nous a tous rattrapés et beaucoup ont ressenti durement cette épreuve.

Dans les jours qui suivirent le premier confinement j’avais demandé à notre sacristain de laisser ouvertes du matin au soir les portes de l’église. Les travaux avaient bien avancé depuis 2017 et combien de fois ai-je trouvé y compris le dimanche à l’heure habituelle de la messe des personnes en prière dans l’église ou assises en contemplation tant il est vrai que le beau comme le vrai ou le bien sont et continueront d’être de puissants accès à la transcendance, cet au-delà de nous-même qui nous indique notre source et notre fin.

Je remercie donc et avec moi beaucoup de personnes anonymes j’en suis sûr ainsi que tous les corps de métier qui se sont succédé pour travailler à la rénovation, restauration et à l’embellissement de l’église Notre-Dame de Vincennes.

Nous remercions la ville de Vincennes qui se préoccupe sérieusement de son patrimoine car nous le savons tous un peuple sans mémoire n’a pas d’avenir même si celui-ci ne consiste pas à dupliquer le passé bien entendu.
Comme vous le savez le curé est, selon l’étymologie de ce mot d’origine latine, celui qui a cure, c’est-à-dire souci des autres et doit donc prendre soin des âmes. Dans la tradition de l’Eglise catholique ce soin essentiel passe par un détail : on n’est pas curé uniquement des pratiquants d’une paroisse. On est le curé de toutes les âmes d’une ville ou d’un quartier. Etant curé affectataire de ND de Vincennes, la paroisse la plus ancienne de la ville située à deux pas de la maison commune, la mairie, j’ai apprécié la collaboration que j’ai pu avoir étant assisté de l’Equipe d’animation paroissiale, du conseil économique paroissial et du secrétariat paroissial avec les services techniques de la mairie, l’architecte, M Cléris et que je salue tout spécialement tout au long de ce chantier considérable.

Les travaux commandés par la ville de Vincennes ont entretenu et fait mûrir du côté de la paroisse le désir d’embellir et d’enrichir symboliquement l’église avec la réalisation de vitraux dont tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont superbes. Il faut venir dans cette chapelle, s’asseoir, rester, contempler, lire le verset évangélique ou la phrase en bas de chaque vitrail comme un aphorisme de la sainte évoquée dans l’autre chapelle des « Thérèse ». Marie-Michèle Poncet, créatrice des vitraux, les nombreuses personnes de l’atelier participatif, Dominique Héraud ont bien travaillé ! Qu’ils soient remerciés pour leur audace créatrice et leur gentillesse non moins créatrice.

Quant à M Benoît Mercier qui s’était déjà illustré en réalisant le Christ accueillant ses frères et sœurs sur la façade de notre cathédrale à Créteil, lui aussi peut être remercié pour l’œuvre monumentale que constituent nos fonts baptismaux. J’ai pu m’en rendre compte ce week-end en baptisant 19 enfants de tous âges. Ces fonts, cette fontaine baptismale, sont plus qu’une cuve en pierre même si la pierre est magnifique. En effet ils renvoient à l’épisode de la Samaritaine dans l’Evangile selon Saint Jean (Jean 4,4 et suivants). Benoît Mercier a été attentif à la jarre portée par la Samaritaine assoiffée et accomplissant une corvée quotidienne la réduisant à n’être qu’une porteuse d’eau. Voici que la jarre est devenue le symbole de sa mission : aller porter l’eau vive qu’elle reçoit du Christ lui-même et que le vitrail qui lui est consacré exprime aussi à sa manière.

Merci à vous tous pour ce qui a été accompli ici dans une belle collaboration.
Merci à vous tous qui êtes présents ce soir comme en tant d’autres occasions.

Je souhaite véritablement que ce bâtiment d’église comme la paroisse continuent de jouer leur rôle comme un « lieu source » dans la ville de Vincennes. Vous le savez d’ailleurs le lieu-dit sur lequel fut implantée une chapelle dès le XIIIème siècle avait pour nom -au demeurant assez peu élégant mais tellement réaliste- : la Pissotte. Un petit ru coulait donc par ici et j’ai entendu dire qu’il n’avait pas fini de faire parler de lui ! Longue vie aux vincennois. Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu et servent leur prochain à Vincennes et partout ailleurs !

Père Stéphane AULARD

Mise en place du chandelier du cierge pascal et du baptistère entouré de la colombe du Saint-Esprit.

Cet ensemble a été réalisé par Benoît MERCIER sculpteur.

Les photos ont été prises par Michel POURNY.