Édito de dimanche 11 octobre

Chers amis,

En ce début du mois d’octobre nous voici revenus dans le mois du Rosaire. Tout au long du mois d’octobre, l’Église invite les fidèles à réciter le chapelet, dont le cycle complet est appelé le saint Rosaire. L’Église fête Notre-Dame du Rosaire le 7 octobre et le mois d’octobre est donc, avec le mois de mai, le deuxième mois marial de l’année. C’est une dévotion officielle, et pas seulement une dévotion privée. Le mois du rosaire a été recommandé comme tel par le pape Benoît XVI, le 20 octobre 2008 il a rappelé aussi que le mois d’octobre est le mois des missions et le mois du rosaire. Le Rosaire est aussi une prière missionnaire.

Pourquoi un « mois du Rosaire » ? En ce mois d’octobre, l’Eglise honore plus particulièrement Marie comme celle qui nous obtient les victoires dans les situations les plus difficiles. Déjà, au temps de saint Dominique, en 1213, c’est grâce au Rosaire que fut gagnée la bataille de Muret, menée par Simon de Montfort contre l’armée albigeoise (c’est-à-dire la dangereuse hérésie cathare). C’est encore par la prière du Rosaire que le pape saint Pie V a obtenu la victoire sur les Turcs à Lépante, le 7 octobre 1571. Et c’est pourquoi il a institué à cette date la fête du très Saint Rosaire, appelée encore Notre-Dame des Victoires. Par le Rosaire encore, le pape Innocent XI obtint en 1683 la délivrance de Vienne de la menace de l’Islam. Par le Rosaire, une autre victoire fut encore gagnée contre les Turcs devant Belgrade en 1716, et c’est ce qui décida le pape Clément XI à étendre la fête du Saint Rosaire à l’Eglise universelle. Par le Rosaire, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort forma l’âme chrétienne de la Vendée (18ème siècle). C’est encore la prière du Rosaire que la Vierge à Fatima, en 1917, a demandée avec instance pour sauver les âmes de l’enfer.

Benoit XVI disait : « Aujourd’hui, ensemble, confirmons que le rosaire n’est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d’un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie. Le rosaire connaît presque, au contraire, un nouveau printemps. Dans un monde aujourd’hui si dispersé, cette prière aide à mettre le Christ au centre, comme le faisait la Vierge, qui méditait intérieurement tout ce que l’on disait de son Fils, puis ce qu’il faisait et disait. Lorsqu’on récite le rosaire, on revit des moments importants et significatifs de l’histoire du salut ; on revit les étapes de la mission du Christ. Avec Marie, le cœur se tourne vers le mystère de Jésus… Que Marie nous aide à accueillir en nous la grâce qui émane de ces mystères, afin qu’à travers nous, elle puisse irriguer la société, dans les relations quotidiennes, et la purifier de toutes ces forces négatives en l’ouvrant à la nouveauté de Dieu ! Lorsque le rosaire est prié avec authenticité et sans forme mécanique et superficiel, mais profondément, il apporte la paix et la réconciliation. Il contient en lui la force salvatrice du nom de Jésus, lorsqu’il est invoqué avec foi et avec amour au centre de chaque Ave Maria ». 

Benoît XVI déclarait encore : « … Je voudrais rappeler que le Rosaire est une prière biblique, toute remplie de la Sainte Ecriture. Elle est une prière du cœur, dans laquelle la répétition de l’Ave Maria oriente la pensée et l’affection vers le Christ, et se fait ainsi prière confiante à Sa et notre Mère. C’est une prière qui aide à méditer la Parole de Dieu et à assimiler la Communion Eucharistique, sur le modèle de Marie qui gardait dans son cœur tout ce que Jésus faisait et disait et même Sa Présence…»

Saisissons donc notre chapelet et répondons aux appels incessants de la Vierge Marie, de l’Eglise, des papes et des saints, prions avec force le chapelet en ce mois, pour que nous triomphions dans le combat spirituel de notre vie de l’Ennemi du genre humain : le démon ; pour que l’Eglise triomphe de ses ennemis spirituels et temporels et par-dessus tout que Marie nous conduise toujours plus à son Fils, notre Dieu et Sauveur, Jésus-Christ !AD JESUM PER MARIAM !

Abbé Vincent Schlatter de Pomphily