Edito 4ème dimanche du TO

Le secret du bonheur (Mt 5, 1-12a)

• Grand meeting sur le secret du bonheur

Jésus ressemble quelque peu ici à ce Maître spirituel qui convoque ses disciples et rassemble les foules pour les entretenir sur le bonheur. Une belle occasion de découvrir le secret du bonheur qu’il va dévoiler, que personne ne souhaite rater. Cependant, les premières phrases qu’il prononce  semblent décevantes : « Heureux les pauvres de cœur, heureux ceux qui pleurent, etc.».

• Le bonheur est une question d’ « être »

Pour les humains que nous sommes en effet, le bonheur auquel nous aspirons et vers lequel nous tendons dans notre condition terrestre, se définit d’abord en terme d’ « avoir » : avoir un boulot qui paie bien, avoir une vie matérielle confortable qui procure jouissances, avoir une bonne épouse, un bon mari, une famille unie, de bons enfants, etc. Mais Jésus semble aller au-delà de cette approche du bonheur, d’idéal avant tout philosophique. Pour lui, la recette qui nous ouvre la porte du bonheur ne consiste pas d’abord à « avoir », mais à « être ».

• La plus grande béatitude

Pour mieux saisir sa nouvelle approche, il suffit de méditer sur la première béatitude – « Heureux les pauvres de cœur » – qui sert d’énoncé à toutes les autres. En effet, pour être heureux dans les afflictions, dans la persécution, pour être doux, affamé de justice, artisan de paix…il faut d’abord être pauvre de cœur. Un pauvre de cœur est une personne qui se reconnaît sous la dépendance de Dieu, qui cherche Dieu, le considère comme son unique source de joie, son unique défenseur. Fort de cette confiance en Dieu, il peut affronter les aléas de la vie et toutes sortes d’épreuves dans la sérénité. La pauvreté de cœur est donc une attitude fondamentale qui permet de vivre toutes les autres béatitudes, de vivre le bonheur, qui implique une recherche continuelle du mieux être, une conquête, une marche en avant et dans l’espérance sur la route qui mène  vers Dieu et son  Royaume.

Père Frédéric ADROMA

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Extraits de l’exhortation apostolique du pape François « Amoris laetitia » 19 mars 2016 (la joie de l’amour)

La Joie de l’Amour – 5^ème chapitre : L’amour qui devient fécond (§167)

Les familles nombreuses sont une joie pour l’Église. En elles, l’amour exprime sa généreuse fécondité. Ceci n’implique pas d’oublier la saine mise en garde de saint Jean-Paul II, lorsqu’il expliquait que la paternité responsable n’est pas une « procréation illimitée ou un manque de conscience de ce qui est engagé dans l’éducation des enfants, mais plutôt la possibilité donnée aux couples d’user de leur liberté inviolable de manière sage et responsable, en prenant en compte les réalités sociales et démographiques aussi bien que leur propre situation et leurs désirs légitimes ».