Laissons-nous transformer…

Voici venir des jours – oracle du Seigneur –, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle. Ce ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte […] Mais voici quelle sera l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.

Quand je lis cet extrait de la première lecture de ce dimanche j’entends en filigrane un encouragement de Dieu pour son peuple.

On perçoit comme une progression dans l’Alliance que Dieu fait avec son peuple. On appelle cela la pédagogie divine ou la pédagogie de Dieu.

Dieu-Père prend le temps d’enseigner ses enfants. Aussi aujourd’hui posons-nous la question : Est-ce que j’accepte cette pédagogie de Dieu dans ma vie ? Autrement dit, est-ce que j’accepte l’enseignement de Dieu ?

En effet, Dieu vient déposer sa Loi au plus profond de mon être ;

la Loi qui nous enseigne que nous sommes les enfants d’un même Père. Il vient faire grandir notre foi en Lui. Ainsi, nous devenons de plus en plus semblables à Jésus-Christ. Quand nous mettons notre foi en Jésus-Christ, Il commence à nous transformer à son image.Laissons-nous transformer, convertir, changer pour devenir davantage semblable à Dieu-Fils.

Qu’Il puisse nous donner d’accueillir la grâce de la Loi. Pour cela n’ayons pas peur de mourir à nous même pour qu’advienne la nouveauté de Pâques.

Saisissons-nous de cette image du grain de blé tombé en terre qui doit mourir pour qu’advienne l’épis. Saisissons-nous de ces témoignages de foi où certains ont choisi, pour le Christ, de mourir à leurs biens, autrement dit ont tout quitté pour suivre le Christ.

Prenons l’exemple des moines qui vivent la pauvreté. Pour décrire cette pauvreté monacale un père du désert déclarait :

« Le moine doit porter un vêtement tel qu’il puisse le déposer à l’extérieur de sa cellule durant trois jours sans que personne ne le prenne ».

Rendons grâce à Dieu qui, pour s’adresser aux hommes, c’est abaissé à leur niveau pour se faire comprendre d’eux (pédagogie divine). C’est la base même de l’Incarnation. Toutefois cet abaissement n’a d’intérêt que s’il parvient à faire progresser l’Homme.

Si Dieu s’abaisse jusqu’à  l’Homme,

ce n’est pas pour laisser l’Homme dans son abaissement, mais le prendre « par la main » et le mener jusqu’à Lui, le Ressuscité !

Belle montée vers Pâques !

Père Emmanuel BOYON