Réconciliation

Le pardon est essentiel dans la foi chrétienne. Le Christ est venu parmi nous. Il est mort sur la croix pour nous pardonner nos péchés. Par le sacrement de réconciliation – autrefois la confession – tout baptisé retrouve l’amour de Dieu. Parce qu’il se sait aimé de Dieu, l’homme reconnaît comme « péché » toutes ruptures dans sa vie de cette relation d’amour avec Dieu et avec les autres. Réconcilié et pardonné, il peut se remettre debout et continuer.

Le péché porte atteinte à notre relation à Dieu et a nos frères. Si nous disons « nous n’avons pas de péché », nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme est Dieu, « il nous pardonnera nos péché  » (I Jean 1,8-9).

Celui qui veut recevoir le sacrement de la réconciliation et de la pénitence peut le faire personnellement en rencontrant un prêtre en semaine lors des heures d’accueil et à l’approche des grandes fêtes aux heures indiquées sur la feuille de semaine. Des célébrations de la réconciliation sont organisées au cours de l’année dans chacune de nos paroisses.

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Comment se confesser ?

Une suggestion du Cardinal Martini

Je ne veux pas faire ici une étude pastorale, mais simplement faire une suggestion à ceux qui ont peut-être, à un moment donné, espacé de plus en plus leurs confessions sans réussir à bien analyser le pourquoi et sont dans l’incapacité de reprendre une pratique désormais formelle à cause d’un certain malaise intérieur. Je voudrais proposer une suggestion uniquement parce qu’elle m’a été utile.

Il me semble qu’il s’agit avant tout d’un dialogue avec un frère qui représente L’Église, donc un prêtre, en qui je vois un représentant direct de Dieu ; un dialogue fait en priant ensemble, dans lequel je présente ce que je sens en moi, en ce moment : je me présente tel que je suis, devant L’Église et devant Dieu.

 Reconnaître ce qui me donne la joie.

A mon avis, ce dialogue comporte essentiellement deux parties : la première que j’appelle « confessio laudis« , c’est-à-dire confession d’après le sens primitif du terme. Là aussi, on peut partir d’un paradoxe : s’il est chaque fois si pénible et si difficile de dire mes péchés, pourquoi ne pas commencer par les bonnes actions ?

Saint Ignace lui même le suggérait dans les Exercices, prenant comme premier point l’action de grâces (n°43) :

Seigneur, je veux d’abord te remercier parce que tu m’as aidé, telle chose a eu lieu, j’ai pu me rapprocher de telle personne, je me sens plus serein, j’ai dépassé un moment difficile, j’ai pu mieux prier ; reconnaître ce qui maintenant, devant Dieu, me donne la joie

Il est important que ces choses émergent devant le Seigneur : la reconnaissance de sa bonté pour nous, de sa puissance, de sa miséricorde.

Reconnaître ce qui me met mal à l’aise.

Cela fait, on peut passer à une « confessio vitae » que je définirais comme ceci : plus qu’une recherche et qu’une énumération de péchés formels, c’est-à-dire devant Dieu ce qui maintenant me met mal à l’aise, ce que je voudrais faire disparaître.

Souvent, ce sont des attitudes, des façons d’être, plus que des péchés formels, mais au fond les causes sont les douze attitudes que répertorie saint Marc (Mc 7, 21) : orgueil, envie, cupidité…

Ou bien, je dirai devant Dieu : je regrette de ne pas pouvoir parler sincèrement avec telle personne, mon rapport n’est pas authentique avec tel groupe, je ne sais par où commencer. Je regrette de ne pas réussir à prier, je me sens mal à l’aise d’être pris par ma sensualité, par des désirs que je ne voudrais pas avoir, des fantasmes qui me troublent. Je ne m’accuse peut-être d’aucun péché en particulier, mais je me mets devant le Seigneur et lui demande qu’il me guérisse.

Il ne s’agit pas vraiment de mettre sur la table trois ou quatre péchés, pour qu’ils soient annulés, mais d’une immersion baptismale dans la puissance de l’Esprit :

Seigneur, purifie-moi, éclaire-moi, illumine-moi. Que mon cœur soit changé, qu’il y ait en moi moins de lourdeur, moins de tristesse, moins de scepticisme, moins d’orgueil. Je ne sais peut-être par où commencer, mais je mets tout cela dans la puissance du Crucifié et du Ressuscité par la puissance de L’Église.

Osservatore Romano, 21.02.1995, extraits

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